POURQUOI APPRENDRE LE RUSSE
Le russe est une langue formatrice qui contribue à l’ouverture d’esprit, mais aussi à la formation d’un cadre rationnel et rigoureux. C’est une langue structurée et structurante qui développe des qualités de logique et de méthode.
Le russe permet d’avoir accès à une culture d’une très grande richesse qui fait partie de la culture mondiale. Il aide à comprendre un mode de vie et une manière d’être différents de ceux des Français, à cerner la fameuse « âme slave ».
Le russe est l’une des langues les plus parlées au monde avec 280 millions de locuteurs (dont la moitié en Russie). C’est la plus répandue parmi les langues slaves. Elle est en effet utilisée dans tous les pays issus de l’ex-URSS et au sein de la diaspora russe présente dans de nombreux pays du monde, dont la France. Par ailleurs, de plus en plus de Russes viennent en France pour leur travail ou pour le tourisme. Le russe est également très présent sur Internet où il donne accès à des ressources d’une grande richesse.
La Russie siège au Conseil de l’Europe et fait partie du G20 ; le russe est l’une des langues officielles de l’ONU et de l’UNESCO. La Russie est membre de nombreuses organisations internationales telles que l’OSCE ou l’OMC, fait partie des BRICS. La Russie tient sa place de puissance eurasienne au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC).
La Russie a démontré sa capacité à rester sur le devant de la scène internationale et s’avère être un partenaire incontournable sur de nombreux dossiers. Pourtant, l’expertise française et sa compréhension de l’aire géographique russe ont fortement baissé ces dernières années, notamment à cause de la réduction généralisée de l’offre des formations linguistiques diversifiées. La France manque de spécialistes de la Russie : mal analysée, l’attitude de la Russie semble imprévisible.
La Russie a connu plusieurs crises mais se relève toujours. Avec ses 147 millions d’habitants, elle a des besoins immenses en biens d’équipement pour produire sur place les produits destinés à une économie en cours de diversification et à une consommation de plus en plus exigeante. Malgré les sanctions occidentales, le PIB est reparti à la hausse (1,3% en 2019 ; 1,9% prévu pour 2020 avant les effets de la pandémie), grâce aux nombreuses ressources du pays et à des investissements massifs de l’Etat dans des secteurs stratégiques de l’économie.
Les échanges culturels, scientifiques et économiques entre la Russie et l’Union Européenne, installés de longue date, perdurent malgré les sanctions actuelles car le besoin d’échanges est réel. Or, pour travailler en Russie et avec la Russie, l’anglais ne suffit pas. A compétences égales, la maîtrise du russe est souvent considérée par les recruteurs comme un sérieux atout professionnel des domaines aussi divers que l’économie, la gestion, le droit, les sciences et techniques, l’informatique, le journalisme, l’agroalimentaire, l’édition, l’immobilier, le tourisme, la coopération spatiale, médicale et culturelle.
LES COURS
Contrairement aux idées reçues, l’étude du russe dans le cadre scolaire n’est pas plus difficile que celle d’une autre langue et se déroule dans une optique de communication :
- La prononciation du russe est plus facile pour les francophones que celle de l’anglais. Le grand nombre de mots d’origine française, anglaise, grecque et latine passés dans la langue russe facilite l’apprentissage du vocabulaire. Le russe ne comporte que trois temps verbaux ; la concordance des temps ainsi que le conditionnel et le subjonctif sont inexistants.
- L’apprentissage de l’alphabet se fait progressivement et donne lieu à des exercices de calligraphie appréciés de nombreux élèves. Les règles de lecture étant beaucoup plus simples qu’en anglais et en français. Le cyrillique n’est donc pas un obstacle mais un jeu.
- Le russe, tout comme l’allemand, est une langue à déclinaisons dont l’approche est facilitée par la connaissance du latin. La découverte de l’ensemble des formes déclinées est échelonnée sur deux années scolaires, ce qui permet à chaque élève de les assimiler à son rythme.
- La quantité de travail personnel à fournir n’est pas plus importante qu’en cours d’anglais, d’espagnol ou d’allemand. Chaque élève peut réussir à condition d’apprendre son cours régulièrement.
- Les classes de russe à Sainte-Marie comptent généralement autour de 20 élèves, ce qui favorise la participation de chacune et permet au professeur d’assurer un suivi plus personnalisé.
- En dehors des cours, les élèves de russe se voient régulièrement proposer des activités culturelles : repas russes, sorties au théâtre, visites de musées. Par ailleurs, un voyage en Russie est organisé tous les deux ans pour les élèves de lycée.
- Les établissements proposant le russe ne sont certes pas très nombreux, surtout en province. En Ile-de-France, il est enseigné en LV2 (LVB) dans les collèges et lycées privés tels que La Tour, Saint-Michel de Picpus, l’Ecole Alsacienne à Paris, Madeleine Daniélou à Rueil ; dans le public, aux collèges et lycées Carnot, Fénelon, Henri IV, Condorcet, Montaigne, Charlemagne à Paris, Pasteur à Neuilly (la liste complète est disponible sur le site inter-académique de russe www.sitac-russe.fr). Il est également possible de poursuivre l’étude du russe avec le CNED tout en l’intégrant dans le contrôle continu conformément aux nouvelles modalités du baccalauréat.
PDF : Pourquoi apprendre le russe à Sainte-Marie
Quelques entreprises françaises présentes en Russie :
POURSUIVRE L’ÉTUDE DU RUSSE APRÈS LE BAC
A L’UNIVERSITÉ
Plusieurs universités françaises proposent des filières du type LEA et LLCE orientées vers la civilisation, la linguistique, la traduction (Paris IV, Paris VIII, Paris X), mais aussi des cursus conjuguant la connaissance du russe avec une autre spécialisation : droit français et international, sociologie et économie (Paris X Nanterre, Paris I), commerce international (Paris IV), géopolitique (Paris VIII), sciences humaines (Paris I), tourisme et hôtellerie (ENC Bessières, Université d’Angers), relations internationales (Sciences-Po), négociation et relation client, assistante de direction (ENC Bessières), etc.
Par ailleurs, il existe actuellement une 50-aine de cursus en double diplômation franco-russe1.
On peut enfin étudier le russe en mineure (INALCO, Paris VIII), tout en suivant sa formation principale ailleurs. La liste des universités proposant des cursus avec le russe est consultable sur le site de l’Association française des russisants (www.afr-russe.fr).
EN CLASSES PRÉPARATOIRES
Plusieurs lycées en Ile-de-France proposent des cours de russe en classes préparatoires, tels que Condorcet, Louis-le-Grand, Saint-Louis, Montaigne, Fénelon, Henri IV, Stanislas à Paris ; Lakanal à Sceaux ; Sainte-Geneviève, Hoche et Grandchamp à Versailles ; Joliot-Curie à Nanterre. Le nombre réduit d’étudiants rend les cours très efficaces.
Filières commerciales et littéraires : La LV2 y est généralement obligatoire, et le russe est proposé au concours d’entrée de l’ENS et de la majorité des écoles de commerce. Pour passer les concours, le choix du russe est plus avantageux que celui des langues plus courantes. La plupart des écoles de commerce ont des partenariats avec des universités prestigieuses de Moscou et de SaintPétersbourg, ce qui permet aux étudiants d’effectuer une partie de leurs études en Russie.
Filières scientifiques: La LV2 n’étant pas obligatoire, les étudiants l’abandonnent souvent (qu’il s’agisse du russe ou d’une autre langue) pour y revenir éventuellement plus tard.
1 Site de l’Ambassade de France en Russie (http://www.ambafrance-ru.org), rubrique « coopération universitaire »
Blog d’information sur l’enseignement du russe dans les Classes préparatoires aux Grandes écoles :
https://russeenprepa.blogspot.com
Vous y trouverez la liste des lycées proposant le russe en CPGE avec tous les détails et contacts et aussi la possibilité d’échanger avec les animateurs du blog, Olga Belova et Christian Lafont. Vous pourrez vous aussi participer aux échanges.